Jolie bouteille, sacrée bouteille
Depuis le temps que je rêvais de le faire, je me suis enfin lancé : la semaine dernière, j'ai suivi mon premier cours d'oenologie à Paris. L'idée peut sembler curieuse. Pourquoi faire un cours avec des inconnus alors que je pourrais déguster le vin entre amis ? Mais il y a une raison, en réalité. J'ai souhaité assister à un atelier de ce genre car il permet d'accomplir une expérience difficile à mettre en place chez soi : vous avez déjà essayé de goûter plusieurs vins différents au cours d'une même soirée, un verre de chaque, et de laisser au final tous ces grands crus à peine entamés, vous ? Moi, oui, et je peux vous dire que ça m'a fait mal au c... oeur. Voilà pourquoi le cours d'oenologie me semblait une excellente alternative. Je ne savais pas vraiment comment cela allait se passer, en terme d'ambiance de groupe et de découverte, mais l'expérience s'est bien déroulée, finalement. L'oenologue avait vraiment à coeur de nous transmettre sa passion et son savoir sans tout le prêchi-prêcha qui est souvent lié à l'oenologie. J'ai ainsi pu déguster 4 vins provenant de différents millésimes. Des vins de grande qualité, évidemment, renommés chez les oenologues (boire de la Villageoise m'aurait, là aussi, fait bien mal au coeur). Si les 30-40 ans étaient les plus nombreux lors de cet atelier, tous les âges étaient présents, et, à ma grande surprise, 40 % des participants étaient des femmes. J'ai découverte que ces cours d’oenologie se destinent à différents publics, aux bizuts aussi bien qu'aux aficionados. S'il ne faut pas s'attendre à se transformer en un fin connaisseur après trois heures d'atelier, c'est au final très sympathique à suivre. Si je devais exprimer une seule critique, je dirais que j'ai eu envie de distribuer des baffes, par moments. Si l'oenologue qui animait l'atelier était du genre à faire simple, pas collet-monté, ce n'était pas le cas de tous les partcipants, et certains avaient une forte propension à la ramener un peu trop. Chaque fois qu'ils goûtaient un vin, ils sentaient des invariablement des odeurs particulièrement imaginatives. Par exemple, quand tout le monde décelait une odeur de caramel dans le vin, un participant percevait quant à lui une odeur de tarte aux quetsches... Ca ne paraît rien, comme ça, mais quand ça se reproduit pendant 3 heures, vous finissez par avoir envie de lui enfoncer son verre dans le coeur, voyez-vous. Mais bon, malgré cela, c'est une expérience que je vous recommande chaudement. Cette découverte donne vraiment une autre vision du vin. Plus d'information sur ce cours d'oenologie à Paris en allant sur le site internet de l'organisateur.