Révolution numérique
Mues par les avancées de l’intelligence artifcielle et de l’apprentissage machine, les technologies numériques et les stratégies entrepreneuriales se dirigent vers une automatisation ou un remplacement de divers types d’emplois, dans différents secteurs, tout en créant un éventail de nouveaux emplois et en accroissant les capacités des travailleurs à œuvrer dans les industries existantes et émergentes. Les effets ultimes de ces changements dépendront de la direction prise par l’innovation technologique et de la manière dont les travailleurs, les employeurs et les décideurs politiques y répondront. Les indices récoltés jusqu’à présent montrent que la perturbation engendre une répartition inégale des avantages et pertes professionnels, au sein des sociétés et entre celles-ci, sur les plans de la sécurité de l’emploi, des salaires, du temps de travail ou d’occasions d’affaires. Les capacités numériques ont en outre devancé les régimes institutionnels et la compréhension par le public des cadres normatifs propres à garantir que l’innovation respecte les principes de l’intérêt public et du bien-être humain. Que quelque chose puisse être accompli ne signife pas nécessairement qu’il doive l’être, surtout en l’absence de principes éthiques clairement défnis (dans les cas des systèmes autonomes et de l’intelligence artifcielle armée, par exemple). Le passage de la vie analogique à la vie numérique exige de nouveaux cadres éthiques aptes à répondre aux nouvelles questions fondamentales quant au rapprochement entre les technologies numériques et les valeurs humaines, aux conséquences des interactions humaines avec les machines intelligentes, et à la signifcation de l’innovation responsable.